- Saint-Etienne : Gaël Perdriau "aime" Nicolas Sarközy ?

Publié le 3 Novembre 2014

photoBillet d'humeur de Gabriel de Peyrecave, Président du groupe Front National - Saint-Etienne Bleu Marine

Dans l'hebdomadaire Le Point de cette semaine, Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne, confie son admiration de l'ancien président de la République : "J'ai toujours bien aimé Nicolas Sarközy. Il parle avec franchise, il ne joue pas un rôle, il a les idées claires, il dit tout haut ce que le peuple pense tout bas."

Gaël Perdriau aime Nicolas Sarközy. Il aime donc aussi l'explosion de l'immigration durant le mandat de ce dernier : +30%, en moyenne, de l'immigration légale par rapport aux seules années Jospin. Il aime aussi l'explosion de l'insécurité : +14% de violences physiques sur les personnes entre 2006 et 2011. Par ailleurs, entre 2007 et 2012, ce sont 12.500 postes de policiers et de gendarmes qui ont été supprimés. Gaël Perdriau aime tout cela.

En admirant Nicolas Sarközy, notre maire admire donc l'absence totale de vision globale des intérêts stratégiques de la France, tout autant qu'il admire la réintégration de la France dans l'OTAN, ce qui signifie la soumission aux intérêts des Etats-Unis.

En s'émerveillant devant Nicolas Sarközy, Gaël Perdriau s'émerveille de la dictature silencieuse qu'est devenue peu à peu la France, et notamment du non-respect du référendum de 2005 sur la Constitution européenne auxquels s'étaient très largement opposés les Français... et que Nicolas Sarközy a fait voter en 2008 par le Parlement UMPS réuni en congrès à Versailles avec le traité de Lisbonne, copie conforme du texte soumis trois ans plus tôt aux Français. Oui, nous parlons bien de ce traité qui prévoyait la libre-circulation des Roms sur le territoire européen. Dès lors, nous n'avions plus le droit de les expulser. Nous sommes émerveillés.

En s'enthousiasmant de Nicolas Sarközy, Gaël Perdriau s'enthousiasme de l'écart de revenus entre les 10% les plus riches et le reste de la population, il s'enthousiasme de l'effondrement de la progression moyenne du pouvoir d'achat qui a été divisée par deux sous les années Sarközy, passant de 1,3% en 2007 à 0,6% en 2012. Nicolas Sarközy, qui ne devait pas augmenter les impôts, est directement à l'origine d'une quarantaine de nouvelles taxes, parmi lesquelles une taxe sur la bière, sur les nuitées d'hôtel, sur les sodas ou encore les véhicules polluants, etc. Nous sommes... de plus en plus enthousiastes (sic).

En s'extasiant devant Nicolas Sarközy, Gaël Perdriau s'extasie face à l'explosion de la dette et du déficit : sous son mandat, la dette de la France s'est creusée de 600 milliards d'euros, passant de 68% à 88% du PIB. Sur ce chiffre, la cour des comptes a estimé que la crise ne pouvait même pas justifier un tiers de la facture. L'extase totale.

Enfin, en apportant son soutien à Nicolas Sarközy, Monsieur Perdriau semble légitimer les horreurs que représentent les affaires Tapie (2008), Kadhafi (2007-2012), Woerth-Bettencourt (2012-2013), des sondages de l'Elysée (2008-2012), Bygmalion (2014), et nous n'aborderons pas les affaires hors-mandat présidentiel (Karachi, entre autres).

Non, décidément nous ne comprenons pas, et nous ne comprendrons jamais ce qui a pu pousser le maire de notre ville à dire qu'il voyait en Nicolas Sarközy un "homme franc, qui ne joue pas un rôle, et qui a les idées claires."

Où pouviez-vous donc bien être, Monsieur Perdriau, durant le mandat de Nicolas Sarközy ? Sans doute sur une autre planète, il ne peut en être autrement.

Par pitié Monsieur le Maire, calmez vos ambitieuses ardeurs et ne mêlez pas notre chère ville de Saint-Etienne à l'immoralité insupportablement nauséabonde de Nicolas Sarközy.

Gabriel de Peyrecave, conseiller municipal de Saint-Etienne