- La journée de commémoration de l'esclavage à Roanne

Publié le 11 Mai 2011

Par un adhérent ligérien

Mardi 10 mai, nous sommes réunit à Roanne, devant un bâtiment virtuel mais qui devrait sous peu devenir bien réel : le futur et si nécessaire, centre social du Mayollet. Un olivier, symbole de paix va être planté. Madame Laure Déroche maire de Roanne est présente, accompagnée de collaborateurs, entourée d'enfants mi goguenards mi cérémonieux. Ce jour est un jour de commémoration mes amis et non des moindres, puisque nous commémorons l'abolition de l'esclavage.

Il nous faut admettre que cette fois, le discours de Madame le maire de Roanne fut surprenant de vérité et d'audace. Bravant les tabous et les habitudes qui régissent ce genre d'exercice, balayant d'un revers de main les schémas de pensée, dictés par quelques intellos enkystés dans le fromage, renversant les dictatures de la version officielle de l'histoire, elle nous gratifia d'une dénonciation de TOUT LES ESCLAVAGES ! 

N'en oubliant pour une fois aucun, elle nous fit entendre que le mot esclave venait du mot "slave" et que les premiers hommes a être mis en esclavage par les européens ... étaient blancs et ce du X au XV siècle ! Enfin il fut dit que l'un des pires esclavage de l'histoire, quasi génocidaire, fut celui commit par les arabo musulmans durant 14 siècles et fit 17 millions de morts parmis les noirs d'Afrique selon les universitaires Tidiane N'Diaye et Ibrahima Tioub, qu'elle cita doctement.

Enfin il fut dit que le sort du million d'esclaves blancs capturés par les barbaresques, ne fut guère meilleur que celui des noirs d'Afriques, qui d'ailleurs n'étaient pas seulement victimes mais aussi ... commerçants eux mêmes !

Enfin l'on put entendre que le prix d'un esclave blanc était inférieur à celui d'un noir sur le marché de New York et son sort encore moins enviable; enfin l'on entendit l'histoire des enfants esclaves dans le Londre du XVIII siècle raconté dans les carnets de route du virginien John Randolf.

Enfin l'on entendit que la France était le seul pays qui dés le moyen âge avait interdit l'esclavage et de citer Louis X  :"Le sol de France affranchit l'esclave qui le touche"

Pour finir Madame le maire ne manqua pas de rappeler les propos inattendues de Dominique Sopo, président d'SOS racisme :

"Il existe en France, un anti racisme bien pensant. Il est dangereux, car dévoyé. Il repose sur une relation viciée, dès le départ, entre d’”ex-colons” et d’”-ex-indigènes”. Il se nourrit principalement de cette culpabilité blanche. Il est une perpétuelle action de repentir. L’étranger ainsi canonisé, la béatitude peut suivre.”

Vous ne me croyez pas ?    ... et bien vous avez raison.

Rien de tout cela n'était évidemment au programme et pendant que l'olivier devenait malgré lui le symbole du déracinement, seul le numéro de claquette habituel fut délivré. Si d'ailleurs vous avez des problèmes de transit, ne manquez pas la prochaine édition, l'effet laxatif est garanti.  Entre carrière tranquille et vérité il faut choisir.

En fin de journée, la LICRA, qui distingue bien racisme et anti sémitisme
et dont M. Alain Finkielkraut est étrangement membre d'honneur (de leçons), nous gratifia, avec l'argent du contribuable, d'une séance de conditionnement cinématographique "offerte" à l'espace Renoir à Roanne. A la barre, cotés accusation, le film "Rue case nègre". Des images magnifiques il faut le reconnaître et une histoire touchante, mais ayant pour effet d'essentialiser les rôles "bourreaux/victimes". Soit la définition chimiquement pur du racisme.  Le blanc méchant et stupide, le noir jovial et spirituel : bref toutes les années Cabu et leurs châpelets de péjugés crasse, misent en images.

Quoi de mieux pour secréter de la conscience revancharde en prétextant "objectiver pour apaiser" * ? Les ingrédients de la guerre civile sont fournis par les "faiseurs de paix" alors tout va bien. Les uns fabriquent l'arêne, les autres excitent le taureau mais l'affichette annonce un spectacle de danse sur l'air de "dormez je le veux", alors tout va bien. De la mémoire bien poignante, pas d'histoire objective dans le contexte, de l'émotion, du partiel, du tronqué ... la camelotte habituelle.

Chaque année le 10 Mai nous rappel que la vérité historique se cherche et se trouve au prix d'un effort personnel. Il est bien rare qu'elle s'offre à nous lors d'une séance de cinéma gratuite ou délivrée lors d'un discours pontifical, mal joué par une intermittente du spectacle UMPS.


*(Exercice de patiente zen : tacher d'invoquer le même principe pour faire un film sur l'esclavage des blancs par les arabesques et attendez les subventions. Inspirez, expirez ...)