- Est-ce le maintien de la PAC que défend Nicolas Sarkozy, ou le sien ?

Publié le 12 Mai 2011

Communiqué de presse de Steeve Briois

Secrétaire Général du Front National

 
Pour sa sixième visite dans le Nord Pas de Calais depuis 2007, Nicolas Sarkozy quitte les habits de président de la République pour endosser ceux d’un candidat en campagne tentant, au chevet de monde rural, de retrouver sa force de persuasion – et de boniment.

L’attitude d’un Président de la République courageux et responsable aurait été de parler sans fard des vrais problèmes de l’agriculture, par exemple la baisse constante des revenus agricoles de 5 % par an depuis 10 ans, les difficultés d’installation pour les nouveaux paysans sans terre, ou l'effondrement du nombre d’exploitations (en Nord-Pas de Calais, les 12 500 exploitations de 2005 devraient être 7 200 en 2015 selon le cabinet Bceom).

Fidèle à ses habitudes, Nicolas Sarkozy a choisi la posture politicienne du matamore, faisant miroiter à un électorat qu’il cherche tout particulièrement à reconquérir, surtout dans la région de sa principale concurrente, que la France s’opposerait à la liquidation de la PAC. La duplicité est à son comble : qui peut croire que Nicolas Sarkozy, affaibli politiquement et adhérant, sur le fond, aux orientations libérales et mondialistes de la Commission européenne, osera aller « à la crise » face à l’Allemagne et à Bruxelles ?

Les trois visites en un mois de M. Sarkozy dans le Nord-Pas de Calais sont avant tout révélatrices de la panique qui gagne l’Elysée face à la montée en puissance de Marine Le Pen, et le prétexte industriel ou agricole des visites présidentielles ne saurait masquer les intentions de celui qui n’est qu’un perpétuel « grand diseu ».